la maison en Cappadoce

 

accueil

à l'origine    

la découverte

août 2001

octobre 2001

avril 2002

juin 2002

aujourd'hui

la visiter 

la louer

balades

activités

histoire

en hiver

en fleurs

les amis

 

 

 

Seljoukides

 etMongols 

(1100-1400)

Le caravansérail de Sarihan près d'Avanos

Les Empires  Byzantins et Seljoukides vers 1265

La Cappadoce et la route de la soie

Le Sultanat de Roum

Les seljoukides (du nom de Selçuk, prince oghouze) fondèrent  en Anatolie le Sultanat de Roum (le nom vient de "roumis" car c'est ainsi qu'ils appelaient les romains). Ce peuple turc, venu des steppes d'Asie centrale au nord du lac d'Aral, était lui même poussé en dehors de ses territoires par d'autres peuples nomades. Entrés par l'Est de l'Iran, ils prennent Bagdad en 1055. En 1071, Alp Arslan bat l'empereur byzantin Romain IV Diogène à Manzikert.

 L'arrivée de ce peuple récemment converti à l'Islam au contact des Perses, provoqua en Anatolie quelques exodes dus à la peur mais, très rapidement, une coexistence pacifique s'instaura car ils considéraient vénérer le même dieu et les mêmes prophètes. Elle permit le développement de la Cappadoce et plus généralement de l'Anatolie par l'essor du commerce entre l'Europe et l'Asie. Furent ainsi crées plusieurs variantes de la route de la soie et la grande majorité des caravansérails que nous pouvons observer aujourd'hui datent de cette époque. Mais l'invasion des Mongols de Tamerlan se rajoutant aux croisades et aux dissensions internes mit fin à leur domination en Anatolie vers la fin du 13ème siècle.

Tandis qu'à Byzance...  

En 1081, Alexis 1er prend le pouvoir de ce qui reste de l'empire byzantin. C'est aussi le début des croisades qui prétendaient aider l'empire contre les turcs mais qui en fait avaient pour but principal de restaurer le pouvoir religieux de Rome et la primauté commerciale des Vénitiens. Les premières (1096-1099) et deuxièmes croisades (1147-1149) passèrent par la Cappadoce sans y laisser de traces particulières. 

Le pillage de la Constantinople chrétienne en 1204 par les croisés marqua la rupture définitive entre l'église d'Occident et celle d'Orient (orthodoxe). Les Byzantins, chassés de leur capitale fondent les empires de Nicée (Phrygie et Lydie) et de Trébizonde. En 1261, Constantinople est reconquis par l'empereur Michel Paléologue. Mais l'empire se délite peu à peu sous les pressions des armées de mercenaires de Rome, des commerçants de Venise et des Turcs (Seljoukides et Ottomans) eux mêmes aux prises avec l'invasion mongole de Tamerlan à l'est.

En 1331, avec la prise de Nicée, les Ottomans et les seljoukides de Roum achèvent de conquérir l'Anatolie. Mais affaiblis par l'invasion mongole, les dissensions internes et l'influence grandissante des Osmanlis, les seljoukides s'effacent devant ces derniers. Quant à Byzance, qui avait laissé les Vénitiens et les Génois accaparer leur relations commerciales et donc vider ses caisses, elle ne pouvait plus compter sur un quelconque appui de l'Occident chrétien "romain".

En un siècle, les Ottomans déplacent leur influence et leur domination vers l'ouest. Quelques dates importantes : 1354 : prise d'Andrinople, 1365 : Edirne devient la capitale, 1371 : défaite des Serbes, 1385 : prise de Sofia, 1387 : prise de Thessalonique, 1395 : siège de Constantinople, 1422 : siège de Constantinople, 1444 : victoire contre les croisés, 1446 : conquête du Péloponèse.

En 1453, la prise de Constantinople par les Mehmet II marqua un tournant majeur de l'histoire. Aujourd'hui on considère cette date comme la fin du Moyen-Age.

L'empire Ottoman

 

l

Alors qu'en Cappadoce ...

La Cappadoce fut d'abord le fief d'un prince seljoukide nommé Tursan qui en fit un émirat qui englobait Sivas, Amasya et dont la capitale était Kayseri. A la fin du 12ème siècke l'émirat fut absorbé par le Sultanat de Roum. La tolérance des princes seljoukides permit aux habitants de continuer à vivre comme avant, à garder leur religion et construire des églises.

C'est à cette époque que Haçi Bektas Veli créa l'ordre des derviches bektachis qui devint célèbre comme conseiller des janissaires de l'empire ottoman. De nombreux musulmans viennent tous les ans au mois d'août à Haçibektas pour la festival annuel du soufisme.

 Mais en 1243, Kayseri fut prise par les Mongols qui, par le mariage du mongol Karaman avec une princesse seljoukide, obtint la Cappadoce pendant environ un siècle durant lequel l'art seljoukide tomba progressivement dans l'oubli.

L'intensification des relations commerciales entre l'Occident et l'Extrême Orient donna un nouvel essor à la Cappadoce. De nombreux caravansérails furent construits sur les différentes variantes de la Route de la Soie notamment de Konia vers la Perse. Ces variantes sont très nombreuses et rattrapaient les routes principales partant de Trébizonde ou d'Antiaka. La principale, l'Uzun Yolu, qui part de Konya, capitale de l'empire seljoukide, reprit l'ancienne route qui reliait le pays Hittite à l'Assyrie au 2 ème siècle avant JC. D'autres routes servaient aussi au commerce traditionnel avec tout le Moyen Orient et étaient elles aussi bordées de caravansérails.

Ainsi les villes d'Aksaray, de Nigde et de Kayseri se couvrirent de belles medersas, mosquées et bâtiments civils qu'on peut encore admirer aujourd'hui.

Les caravansérails étaient en fait des auberges fortifiées distantes d'environ une journée de marche (25 à 30 kms) et permettaient de relier les grandes villes en pouvant se restaurer et surtout se protéger des pillards. Ils étaient constitués de chambres collectives chauffées pour les hommes et d'étables voûtées très hautes pour les chameaux qui à cette époque étaient les animaux les plus adaptés à l'aridité de ces régions. 

Cette prospérité dura jusqu'au 16ème siècle car à partir de là de nouvelles routes maritimes supplantèrent la route terrestre. C'est la raison pour laquelle, la Cappadoce tomba en sommeil et ne fut archéologiquement redécouverte qu'au début du XXème siècle.

 

                                    Fred Bender : fred.bender@wanadoo.fr    Ahmet Acar : anatoliapension@hotmail.com

sites favoris : www.anatoliapension.com