Avec l'arrivée au pouvoir des Osmanlis, cousins des seljoukides
(nommés Ottomans par l'occident), le centre
du nouvel empire va se déplacer vers l'Est. Après Edirne en 1365, l'ancienne Constantinople
deviendra la capitale dés 1458 sous le nom d'Istanbul et atteindra son
apogée en 1526 sous le règne de Soliman le Magnifique.
La Cappadoce va se retrouver au fil
du temps au centre d'un énorme
empire dont elle n'aura plus à défendre les frontières comme elle le
faisait depuis des siècles. Celles ci seront à bonne distance et libèreront la région de la pression militaire qu'elle
assumait depuis des millénaires. Elle reprendra ainsi son activité
essentiellement agricole loin de l'histoire trépidante de l'Empire
Ottoman qui marquera l'Occident pendant près de quatre
siècles. Brièvement,elle se retrouvera sur le devant
de la scène quand au 18ème siècle, un notable de Nevsehir, Damat
Ibrahim Pasa devint le gendre du sultan Ahmet III.
La
Cappadoce décrite par Paul Lucas, envoyé de Louis XIV
C'est
sous Soliman le magnifique, en 1525, que se nouèrent les premières
relations franco-turques à l'initiative de François 1er. Le premier
ambassadeur en 1535 fut Jean de la Forêt.
Mais
ce n'est qu'en 1712 que Louis XIV eut l'idée d'envoyer le Sieur Paul
Lucas explorer ces contrées éloignées. La rapport que celui-ci fit de
la Cappadoce mit la cour en émoi tellement la description et surtout les
explications de Paul Lucas semblaient fantaisistes.
En
effet, ne connaissant pas le phénomène d'érosion si particulier en
Cappadoce, ce dernier affirma que c'était des pyramides construites par
les hommes avec à leur sommet des sculptures en forme de capuchons, de
lions, d'oiseaux, de masques d'oracles etc. Et, constatant que des
habitations avaient été aménagées dans certaines pyramides comportant
des fresques, il supposa que c'était des ermitages ou alors les tombes de
la nécropole d'une ville gigantesque.
Ces
affirmations le firent accuser de mythomanie et Louis XIV ordonna à son
ambassadeur, le Comte Dessalleurs de vérifier lui même. Son rapport
confirma au roi l'existence de ce grand nombre de "pyramides".
Mais on ne commença à prendre ces affirmations au sérieux que lorsque
M. Cherac, Consul d'Angleterre, confirma lui aussi les
faits.
Et ce n'est qu'au milieu du
XIXème siècle que les travaux de Hamilton et Texier mirent en évidence
la réalité géologique et historique de la Cappadoce.