Nicéphore Phocas et son armée (église du grand pigeonnier à Cavusin)

 L'apogée de 

  l'empire byzantin 

Les dynasties macédoniennes

Carte générale

Carte détaillée de la Cappadoce centrale (en cours de construction)

L'impératrice Théodora mit fin aux controverses iconoclastes en 843. A partir de 867 et le dernier échec des arabes devant Constantinople, l'empire byzantin commença à reconquérir les territoires de l'est. 

C'est le Cappadocien Nicéphore II Phocas, stratège des Anatoliques, proclamé empereur en 963, qui étendra à nouveau l'empire jusqu'à la Syrie. La sécurité retrouvée, les villes se développent et les provinces recommencent à prospérer. Ainsi peut se développer le commerce, l'éducation et la culture. L'art est florissant et mosaïques et peintures décorent les nouvelles églises de cette période. En Cappadoce, c'est à cette époque, notamment grâce à la famille Phocas, que furent créées ou redécorées une grande partie des églises de la région de Göreme et de Cavusin.

Les églises de Cappadoce

La majeure partie des églises que nous pouvons aujourd'hui visiter en Cappadoce datent de cette période (IXème au XIéme siècle). Les styles varient en fonction de l'évolution de l'art pictural. On va ainsi des formes purement géométriques des périodes iconoclastes à des représentations dignes de bandes dessinées en passant par de pure merveilles "classiques".

Le déclin

Cette prospérité fit de Byzance la principale force du bassin méditerranéen. mais de plus en plus, la richesse fut drainée vers l'aristocratie de Constantinople afin aussi de recruter des mercenaires pour faire contrepoids aux stratèges. Cette évolution fragilisa l'organisation en "thèmes" qui avait fait la force de l'empire. La richesse de Constantinople et son influence sur l'Europe suscita aussi la jalousie et attisa les convoitises. Enfin, les querelles religieuses qui duraient depuis des siècles menèrent à  la séparation définitive de l'église d'Orient avec celle de Rome (schisme de 1054). Mais les causes économiques et politiques furent tout aussi importantes et menèrent aux croisades un siècle plus tard.

Ainsi affaibli, l'empire commença à subir des revers dont le plus important eu lieu à la bataille de Manzikert (aujourd'hui Malazgirt) en 1071 avec la défaite de l'armée byzantine devant l'armée seljoukide. En effet, des tribus nomades (indépendantes, arabes et seljoukides) multipliaient les razzias dans l'est de l'Anatolie. Byzance en faisant un amalgame entre les actions de ces peuples dont un point commun était l'Islam, s'attaqua à une armée seljoukide menée par Arp Aslan qui se dirigeait sur Bagdad. Cette défaite permit à ces derniers d'occuper l'Anatolie orientale (dont la Cappadoce) et de jeter les bases d'une autre branche de la dynastie Selçuk, celle de Roum.